• Oh que le temps passe vite ! Deux ans !

    Deux ans que nos regards se sont croisés. Je me souviens encore de ton regard inquiet et de tes deux petits points fermés. Tu étais dans ton transat quand nous sommes rentrés dans la pièce. Ton regard faisait le va et vient entre ton papa et moi.

    La psychologue a demandé à ta référente de te prendre dans ses bras pour que tu puisses être à notre hauteur. On était assis et là tu m'as fixé très longuement, ce fut intense. Et petit à petit tu t'es détendu puis tu t'es endormi. Le début d'une belle histoire.

    Nous nous sommes adoptés jour après jour. Aujourd'hui je suis si heureuse que la PMA n'ait jamais marché. Il ne pouvait en être autrement, tu étais notre destiné...

    Lecteur, lectrice, quelque soit le chemin choisi, écoute ta petite voix intérieure, elle te guidera vers ton enfant...


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  • 8 ans d'espoirs, d'attentes, de déceptions, de pleurs.

    8 ans que nous nous battons pour tenir un jour notre enfant dans nos bras.

    Et un jour le téléphone sonne au moment où ne vous y attendez pas.

    Un jour on vous montre la photo d'un enfant, votre enfant.

    Un jour vous voyez sa petite bouille en vrai  puis vous le prenez dans vos bras.

    Un jour vous le ramenez chez vous.

    Un jour vous vous retrouvez avec un parc, un transat et des étendoirs remplis de vêtements dans votre salon.

    Un jour vous vous rendez compte que toutes les déceptions, les échecs que vous avez vécus vous ont amené vers cet enfant.

    Un jour vous savourez tous les sourires, les areuh.

    Un jour vous regardez avec tendresse votre moitié s'occuper de cet enfant.

    Un jour vous êtes Maman...


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  • Demain nous avons rendez-vous avec l'assistante sociale.

    J'ai peur... Peur de ce qu'elle va dire... peur de ce qu'elle ne va pas dire... peur de comprendre que tu n'es pas encore né... peur de comprendre qu'il va falloir attendre des mois et et des mois avant de te serrer dans nos bras...

     

    Ah que dire de ce rendez-vous... Notre AS s'est excusée je ne sais combien de fois de ce qu'elle nous avait fait subir et elle n'a pas pu retenir ses larmes quand je lui ai raconté dans quelles circonstances elle m'avait annoncé que tout était fini...

    Aujourd'hui nous n'en savons pas plus... Je lui ai quand même demandé si notre projet était toujours viable, oui il est ... On verra... prochain rdv mi mars... une étape de plus... deux mois de plus...

    25 janvier 2015

    Vendredi nous avons eu un rdv avec la psy. Elle nous a demandé comment ça allait, si on arrivait à rester dans notre projet... Des hauts, des bas, des doutes...

    Quand nous sommes sortis du rdv, on s'est fait la même réflexion: il est à la pouponnière... Quand on lui a dit qu'on était en train de préparer les vacances de pâques, elle a insisté sur l'assurance annulation. Quand je lui ai parlé de la famille d'accueil, elle a eu peur et nous a dit non que ça retarderait notre projet. Quand elle nous a dit que les bébés allaient déménager très prochainement dans des algécos pour refaire la poup, on lui a dit que c'était dommage car on ne connaitrait pas la pièce où nos amis ont rencontré leur petit, elle a répondu que peut-être que si et que ça se trouve le déménagement se ferait que dans quelques mois. Quand on lui a dit que matériellement on était prêt, elle nous a demandé si on avait les tours de lit ( un détail mais quel détail...); quand mon mari a dit que ça serait bien qu'on soit appelé pendant les vacances, elle a de nouveau pris peur et m'a demandé s'il fallait impérativement que la rencontre se fasse pendant les vacances, je l'ai rassurée en disant que je peux quitter mon poste n'importe quand et que l'inspection ne ferait pas d'histoire, ça la soulageait...et surtout quand à la fin je lui ai dit qu'on aimerait des rendez-vous plus proches et quand j'ai rigolé en disant que c'est parce qu'on aime trop venir au conseil général, elle a répondu qu'on se reverrait bientôt dans d'autres circonstances...

    Qu'en penser ? Non rassurez vous on ne s'emballe pas. On sait qu'on a trop tendance à interpréter leurs propos. Du coup ce sentiment on va le garder pour nous, rien que pour nous et on verra bien.

    Lundi 9 février

    Bon je crois qu'on a encore interprété ses propos. Je pense qu'elle nous a dit tout ça pour nous aider à patienter.

    Allez prochaine étape mi-mars.


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  • Il y a 4 ans le conseil général recevait notre dossier de demande d'agrément.

    Il y a 4 ans nous imaginions sereinement notre famille à 4.

    Aujourd'hui, nous sommes perdus: aboutira ? aboutira pas ?

    Nous avançons dans l'inconnu...

    La seule chose que nous savons c'est que nous sommes prêts matériellement et psychologiquement.

    Il est temps de mettre ce blog en pause...

    Le prochain article sera THE article.

    Dans trois mois ? six mois ? un an ? jamais ?

    Seul l'avenir y répondra.

    Merci à tous et à toutes pour votre soutien, vos pensées...

    Et je vous dis peut-être à un jour !

     


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  • ... nous devons renaître de nos cendres.

    Lâcher prise...

    Ne plus se donner de date et accepter que les dossiers qui sont après nous soient apparentés avant nous.

    Ne plus se plaindre, ne plus se justifier, ne plus protéger.

    Accepter qu'on ne sera peut-être pas parents l'année prochaine mais continuer à croire qu'on sera parents un jour.

    Ne plus envier le bonheur des autres mais le partager.

    Mettre "the" projet de côté ( sans l'oublier) et se forcer de s'investir dans d'autres.

    Oui tout ça il va falloir qu'on le fasse sinon on y  laissera plus que des plumes...

     


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  • Entendre dire que votre enfant vous attend actuellement à la poup'.

    Penser à lui à chaque moment en vous demandant ce qu'il doit être en train de faire.

    Réaliser que ça y est après plus de 7 ans d'attente vous allez bientôt tenir votre bb dans vos bras.

    Penser au premier vrai sapin que vous allez faire cette année et au premier Noël que vous allez fêter avec plaisir.

    Peindre le lit et la commode en imaginant que dans quelques jours/semaines votre bébé y sera et en vous prenant en photos pour le mettre dans son album.

    S'entrainer à ouvrir et fermer la poussette.

    Courir les magasins pour les derniers achats.

    Vous retenir d'annoncer la bonne nouvelle aux amis car vous attendez de savoir si ça va être un garçon ou une fille.

    Réfléchir à la phrase code que vous enverrez pour enfin l'annoncer.

    Sortir le doudou que vous avez acheté il y a des années, le laver et le mettre contre vous pour qu'il s’imprègne de votre odeur.

    Et vous entendre dire que tous ces merveilleux instants que vous avez vécu en 7 jours doivent être "effacés, oubliés, remis à plus tard"

    Mettre dans le lit la poussette, le cosy et tout recouvrir de draps pour que la poussière ne s'y accumule pas.

    Remettre le doudou dans sa boite et la mettre tout en haut dans le placard.

    Vous dire que Noël va être encore bien pourri cette année.

    Réaliser que vous avez bien fait de ne pas prévenir la famille et les amis.

    Vous regarder dans la glace et vous dire " non tu ne seras pas bientôt maman"

    A ce stade ce n'est plus de la tristesse...


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  • Telle est notre question.

    Les apparentements avancent bien mais pas un seul petit chocolat à l'horizon.

    Au début ça a été la douche froide car au mois de mai j'ai eu la sensation que notre petit était né. Eh ben non !

    Colère, déception, déprime ont été de retour.

    Je me suis même dit que ça n'aboutira jamais. Et là je me suis littéralement écroulée.

    Il me tarde tellement de le tenir dans mes bras, de le bisouquer, de le voir grandir et s'épanouir.

    Mais ce n'est pas encore notre heure. Il va nous falloir encore attendre et je n'en peux plus d'attendre !!!

    Patienter, s'écrouler, rebondir, voilà trois verbes qui vont être encore très présents dans les mois à venir !


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  • Vendredi, le téléphone a sonné pour une copine. Toujours autant d'émotion: on est heureux pour eux, on repense aux jours où nos amis ont été appelés et on se dit que ça se rapproche pour nous !!!

    On sait qu'il y a des couples devant nous donc notre tour n'est pas pour tout de suite mais ça avance, c'est le principal !!!

    En ce moment je suis sereine. Je ne me pose plus de questions, je n'ai plus d'inquiétudes concernant mon futur rôle de maman. Je ne m'interroge plus sur comment on devra réagir le jour de la rencontre, sur  ce qu'on lui dira quand il posera des questions etc. ... Je n'ai plus envie de lire des bouquins sur l'adoption, je n'ai même plus envie d'aller à nos réunions de soutien ( on a une réunion à  l'EFA, tous les deux mois pour gérer l'attente.) Je ne suis plus inquiète sur la place de la mère de naissance ou du père de naissance ( on l'oublie souvent lui...)

    Je sais que cela reviendra le jour où le téléphone sonnera mais pour l'instant je savoure cette sérénité.

    Mon bébé je le tiendrai un jour dans mes bras, ça c'est une certitude !


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  • Lorsque nous avons commencé la procédure, nous pensions nous orienter vers l'Afrique. Du coup l'autre ne m'angoissait pas trop. Lorsqu'on adopte à l'étranger, je pense qu'il est plus facile de parler de la mère de naissance à son enfant car c'est plus facile d'expliquer les raisons de son abandon.

    Lorsque vous adoptez un pupille, les choses sont très différentes. Dans l'esprit de la plupart des gens il est aujourd'hui inconcevable qu'une femme puisse accoucher sous X: pilule, pilule du lendemain, IVG. Le déni de grossesse ? Pfff n'importe quoi !!! C'est son gosse comment peut-elle l'abandonner un enfant ??? Inconcevable !!!

    Et en plus très souvent on ne sait rien sur l'autre...

    Mais qui est donc l'autre ?

    L'autre peut être une très jeune fille, une étudiante, une femme ayant eu une relation (consentie ou non) suivie d'un accident de parcours (découvert tôt ou très tard) . Elle peut être aussi une mère qui ne peut pas assumer cet enfant (eh oui il y a des femmes qui ont conscience que l'avenir de leur enfant est plus important que les allocs)

    On n'est pas à sa place, ne la jugeons pas. Si elle consent à l'adoption c'est qu'elle veut que cet enfant est un vrai projet de vie, d'avenir.

    On ne sera peut-être jamais rien sur elle mais à aucun moment on ne la dénigrera aux yeux de l'enfant, à aucun moment on inventera une explication style " c'est parce qu'elle t'aimait" ou " c'est parce qu'elle n'avait pas d'argent" et blablabla - Non, "on ne sait pas pourquoi elle t'a abandonné mais tu n'y es pour rien mon Loulou"

    Alors toi, jeune fille, étudiante, femme, mère, toi qui porte ou qui va porter mon enfant, je tenais à te remercier. Tu as pris ou tu vas prendre une décision avec laquelle il va falloir que tu vives à jamais. Mais ta décision, aussi douloureuse qu'elle a été/sera, est/sera source de joie, de bonheur, d'amour, de rires, de pleurs et nous ferons notre maximum pour que notre petit bout devienne un adulte aimant, respectueux, empathique, volontaire et courageux.


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  • Il y a 7 ans, mon homme faisait sa première piqure. Il a fallu alors attendre deux ans avant que le traitement n'agisse.

    Il y a 5 ans, nous mettions enfin les pieds dans la PMA. Confiants ? Oui nous l'étions.

    Il y a 4 ans, nous envoyions notre lettre au Conseil général pour débuter les démarches pour l'adoption. Ben oui c'était pour le petit frère ou la petite soeur.

    Il y a 3 ans nous étions en route pour Paris pour la dernière FIV.

    Il y a 2 ans et 3 mois nous avions notre agrément, 6 embryons congelés, le moral à 0.

    Il y a 2 ans, il nous restait 3 embryons, on trouvait enfin l'explication aux échecs de nos 8 tentatives: un utérus babykiller.

    Il y a 1 an et 5 mois, le destin nous a mis sur une voie vers un enfant mais cette voie n'était pas la bonne.

    Il y a 5 mois, le destin nous a mis sur une autre voie et je prenais conscience que j'étais enfin prête à accueillir un bébé.

    Il y a 4 mois, le monde s'écroulait à nouveau ( oui je suis un peu mégalo)

    Il y a 1 mois, l'espoir est revenu.

    Il y a 24 h, le doute s'est de nouveau installé. Un mauvais pressentiment. J'ai cette terrible sensation que cela va prendre encore du temps, trop de temps.

    Oui je sais, on est plus prêt de la fin que du début. Mais voilà, nous sommes plus que prêts à être parents, prêts à donner toute notre tendresse, toute notre patience, tout notre amour...

     


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  • Dernièrement j'ai pas mal lu pour préparer nos rendez-vous avec l'AS ou la psy. Et je suis tombée sur THE livre !!!

    The livre !!!

     

    En tant que futurs parents, il répond:

    - à certaines de nos interrogations ( comment lui parler de son histoire ?)

    - aux futures interrogations de notre petit bout ( Pourquoi ai-je été abandonné ? Pourquoi c'est moi qui est avec vous ? Pourquoi les copains disent que vous n'êtes pas mes parents?)

    - aux questions stupides ( Combien avez-vous payé ? C'est le vôtre ? Où est sa vraie mère ?)

    Un livre à faire lire à la famille, aux amis qui pourront mieux comprendre votre enfant, votre parcours, vos interrogations.

    Un livre à faire lire à votre enfant car il peut trouver des réponses aux questions qu'il n'ose peut-être pas vous poser.


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  • Voilà bien longtemps que je n'avais pas écrit.

    Besoin de prendre du recul, de me retrouver, de nous retrouver...

    Ces derniers mois ont été un grand bouleversement.

    Nous voici donc en attente de notre bébé pupille, deux ans max. Eh oui encore de l'attente mais celle-ci se fait dans la sérénité, enfin !

    La PMA est maintenant loin derrière nous. Ce fut un douloureux mais nécessaire parcours.

    On s'est rendu compte récemment que ce qu'on a toujours voulu c'est notre petit chocolat. La PMA, c'était l'occasion de vivre une grossesse, pas nécessairement d'avoir un enfant bio.Ce sont les échecs qui nous rendaient malheureux et qui nous donnaient envie de continuer, pas forcément l'envie d'avoir un mini nous.

    Un jour, j’ai repensé à notre parcours. Mes amis ne m’ont jamais vu pleurer lors des échecs de pma, jamais. Les deux seules fois où on m’a vu pleurer c’était lié à l’adoption, quand j’avais l’impression que mon petit chocolat ne serait jamais là...

    J’ai souvent parlé du destin. Je crois que mon destin, je l’ai toujours su. Mon utérus en est la preuve s’il a « tué » tous ces embryons ce n’était pas pour rien...

    En PMA, il est nécessaire d’écouter sa petite voix :

    -          soit elle vous dit « oui continue, bats-toi, tu vas y arriver ! » Je pense à toutes celles qui ont continué à se battre et qui tiennent enfin leur(s) petit(s) dans leur bras ou qui le feront dans quelques mois (tendres pensées au passage)

    -          soit elle vous dit  « sttttoooooopppppppp !!!!!!! Arrête !!!!! C’est bon là, j'en peux plus ! Faut passer à autre chose !!! »

     

    Moi je l’ai écouté sans l’écouter. Je sentais que mon destin était ailleurs mais j’avais besoin de vivre tout ça. Je ne regrette rien. On ne regrette rien. C’est ce parcours qui fera de nous de meilleurs parents. C’est lui qui nous donnera la force de ne pas craquer le jour où on vivra des moments difficiles avec notre enfant. C’est lui qui nous donnera la force de sourire quand on aura des questions gênantes ou des critiques sur notre famille multicolore. C’est lui qui nous fera apprécier chaque jour la chance que nous avons de tenir notre enfant dans nos bras. C’est lui qui nous a montré la solidité de notre couple, notre complémentarité, notre symbiose...

     

    Oui je vais être maman, oui tu vas être papa, oui on sera tes parents...


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    Depuis que je suis petite tu m'as fait vivre un enfer.

    Mon surpoids m'a valu des moqueries, des jetées de cailloux, des dépréciations... mais c’est ce qui m’a rendu empathique et qui m’aide à redonner le sourire à mes élèves quand ils vont mal.

    Mon problème de santé, mon opération m’a valu trois ans d’enfer mais c’est ce qui m’a rendu forte et persévérante.

    Mon mal être m’a valu un isolement et un rejet des autres mais c’est lui qui me fait apprécier les amis que j’ai aujourd’hui.

    La PMA m’a détruite, dévalorisée. Le parcours d’adoption m’a créé de fausses joies, de fausses espérances mais aujourd’hui je me dis que tout ce que j’ai vécu, tout ce que je vis, tout ce qu’on vit est nécessaire.

    Oui, tu nous fais vivre tout ça parce que tu sais que cela nous aidera à être les parents de l’enfant que tu nous as destiné.

    Même si là on est très en colère contre toi, même si on est à bout, même si on s’écroule, je sais que le jour où on prendra pour la première fois notre enfant dans nos bras, on se dira : «  oui, c’est toi, tu es notre destinée... »

    Mon destin, notre destin, son destin, nos destins...

     

     


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  • Aujourd'hui nous sommes le 5 octobre. Le soleil pointe enfin son nez et dans ma tête tout est mélangé. Pourquoi ?

    Comeback

    Nous sommes le mercredi 3 octobre. Je suis triste. Le téléphone n'a toujours pas sonné, l'OAA ne répond pas à mes mails alors qu'ils répondent à d'autres...

    Le Congo semble de nouveau fermer ses portes, pour un an voire plus ? Donc si on nous apparente au Congo, 2 ans et demi d'attente semblent se profiler...

    Pour Djibouti, je ne sais pas...

    Du côté du conseil général, les dossiers pupilles ont bien avancé. En deux mois ils ont traité les dossiers de juillet 2008 à juin 2009. Nous c'est novembre 2010. On ne s'emballe pas car on sait que du jour au lendemain, les choses peuvent se rallentir s'il n'y a plus de bébés abandonnés, c'est déjà arrivé. Donc on va dire que côté pupille, il reste 2 ans.

    Mercredi aprem je reçois un sms d'une amie qui attend aussi un pupille. Leur dossier est de novembre 2009, c'est proche pour eux, très proche ! Dans ce sms, elle me demande si j'ai reçu un courrier du CG. N'étant pas à la maison, j'appelle mon mari. Oui on a reçu une lettre. Nous sommes conviés fin octobre à une réunion d'informations sur les bébés pupilles.

    Non ce n'est pas possible !!! Mon coeur s'accélère !!! Non c'est pas possible !!!! Ce courrier..... Non ça doit être une erreur.... Ce courrier est celui que le CG envoie aux couples qui entrent dans leur dernière année ce qui voudrait dire que dans un an et demi max, bébé sera à la maison...

    J'appelle mon amie, heureuse comme tout que nous aillons nous aussi ce courrier. Et là elle m'apprend que normalement cette réunion concerne les dossiers qui sont de max octobre ( ils font d'octobre à octobre) alors pourquoi nous ???

    C'est le chamboulement... Que faire , arrêter avec l'OAA, attendre encore deux ans avant de faire notre dernier TEC et prendre le risque d'attendre le bébé ?

    ou rester avec notre OAA avec le risque d'attendre des mois et des mois avant d'aller cherhcer notre petit bout ?

    Le choix est très difficile... Alors laissons faire le destin...

     

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    C'est un beau jour aujourd'hui

     

    Nous sommes le 10 octobre et voilà le message que j'ai reçu par texto aujourd'hui. Il vient de mon amie ( dossier pupille novembre 2009)

     

    Lorsque j'ai lu ce message les larmes sont montées... Pourquoi ? Parce que cela voulait dire qu'ils avaient reçu le coup de fil du Conseil Général... Ils vont être parents. Tout comme nous, ils sont conviés à la réunion pour les pupilles. On s'était vus le weekend précédent, on savait qu'ils allaient être appelés mais honnêtement pas si tôt !!!

     

    Je l'aurais appris il y a un an, je me serais emballée. Je serais allée direct sur le bon coin pour trouver une poussette etc. C'est ce que j'avais fait lorsque nous avions été accepté par l'OAA.

     

    Mais là non, je ne m'emballe pas. Je ne peux pas. Je n'y crois pas. Trop de fausses joies, trop de peine... Je n'arrive pas à me dire que bientôt ce sera nous, non, je n'y arrive pas. Mais ce qui m'étonne encore plus c'est que je ne veux pas en parler.

     

    Je me souviens encore il y a un an, on faisait le tour de la famille, des amis avec une bouteille de champagne, pour annoncer la bonne nouvelle: "Dans un an on sera parents !"

     

    Mais voilà un an après pas de news de l'OAA et en fait on n'en veux plus, on n'a plus confiance...

     

    Alors là on n'en parlera pas, on ne veut plus décevoir, on ne veut plus être déçus...

     

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     14/10

    Heureusement qu'on ne s'est pas emballé. Apparemment il n'y a plus de bébés à adopter, ils ont tous trouvé un foyer. Donc pas sûr qu'on soit apparenté d'ici un an... On stagne... encore....

     

     


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    Quand vous êtes en PMA, vous vous arrêtez de vivre normalement.

    La faute à qui ? A votre cerveau !

    Si si

    Car votre cerveau ne pense que PMA :

    - Une apéro-partie ? Non on ne sait jamais ça se trouve je suis enceinte.

    - Un bon bain bien chaud ? Non c'est déconseillé dans le début de la grossesse, on ne sait jamais !

    - Une inscription annuelle à la salle de sport ? Ah non quand je serai enceinte je ne pourrai plus y aller, je paierai pour rien.

    - Un voyage ? Oh la la, il faut que je calcule, il ne faudrait pas que ça ne tombe en pleine fiv !

    - Un câlin ? Ah  non, il y a le délai d'abstinence d'avant fiv ou ah oui j'ovule !

    - de grosses douleurs : le petit fait son nid !

    On devient de vrais esclaves. Moi je passai mon temps sur les forums, les blogs de copinautes, sur les forums de voyance. Une vraie drogue !!!

    Et puis un jour l’aventure PMA se termine, mal bien sûr... On perd tous ses repères, on se sent vide, apathique Un gros chamboulement !

    On passe par des phases :

    -          de colères ( Pourquoi moi ? Pourquoi les filles que j’ai soutenues m’ont abandonnée depuis qu’elles ont leur enfant ?),

    -          de jalousies ( pourquoi elle et pas moi ?),

    -          de résignation ( c’est comme ça...),

    -          de dévalorisation ( Je suis une grosse nulle en tout ! Bon ok ça, je le ressentais bien avant la pma !),

    -          de tristesse ( bouhouhouhouhou !!!!!)

    -           d’espoir (! J’ai des douleurs de règles 6 jours après l’ovulation, chouette un miracle !!!)

    -          de déception (Satanées règles !!!!)

    Il y a parfois des moments où vous avez l’impression que vous avez tourné la page mais une annonce de grossesse, des gros ventres, des bébés vous prouvent le contraire.

    En gros ce sont les montagnes russes !

    Et puis un jour, vous vous dites que vous avez tout fait, en vain certes mais pas de regrets. Vous vous mettez un coup de pied aux fesses :

    -          Vous faites des apéros parties même si vous avez fait des câlins autour de l’ovulation.

    -          Vous vous dites que ces douleurs c’est votre grossesse d’adoption.

    -          Vous réalisez que vous n’êtes pas nulle partout.

    -          Vous acceptez que les gens peuvent être proches de vous parce qu’ils ont besoin de votre soutien et qu’ils s’éloignent petit à petit parce qu’ils n’en ont plus besoin.

    -          Vous regardez les documentaires/émissions sur les accouchements sans (trop) vous dire : jamais pour moi ou bientôt pour moi.

    -          Et surtout vous vous inscrivez à la salle de sport et prenez un abonnement annuel !

    Oh je ne me fais pas d’illusion ! Je ne suis pas totalement guérie. Il y a un côté de moi qui espèrera toujours jusqu’à ce que la ménopause s’installe.

     

     


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  • Lorsqu'on est une petite fille, on rêve d'un grand mariage avec le prince charmant et plein de bambins.

    Enfin, losqu'on est une petite fille normale. Cela n'a jamais été mon cas.

    Non, petite fille, je ne voulais pas de prince charmant ( je voulais être libre et indépendante) et je ne voulais pas d'enfants, enfin des enfants bio.

    Je me voyais avec trois petis bouts chocolats et j'ai toujours dit à mes parents que j'adopterai.

    Pourquoi pas d'enfants bio ? Ce qui me génait c'était surtout la grossesse.

    Pourquoi ?

    Une des explications dont je me souviens est ma peur de mourir... Dans les séries, on voyait des femmes qui accouchaient et qui en mouraient... Et moi je ne voulais pas mourir. alors pas de grossesse, pas de mort ! Et puis au moins, en adoptant, je ne transmettrai pas les casseroles familiales et c'était pas plus mal !

    Je suis devenue une femme libre et indépendante. Et puis un jour, j'ai rencontré le prince charmant. Lorsque le prince charmant m'a dit qu'il ne pourrait pas avoir d'enfant, je lui est dit: " pas de problème, on peut adopter !" et ça tombait bien car le prince charmant voulait aussi adopter !

    Les mois ont passé, le prince est devenu un mari et, entre temps, l'envie de grossesse a grandi, les angoisses liées à la grossesse étaient toujours là, associées à de nouvelles: faire tomber le bébé, l'oublier dans la voiture, être incapable de m'en occuper. Des excuses, toujours des excuses...

    Mais une envie de plus en plus forte...

    La médecine est intervenue, les essais, les échecs. Mon corps refusait la grossesse et je m'en voulais terriblement... Toutes ces années à ne pas vouloir de grossesse... J'étais punie, tout simplement...

    Les médecins me répétaient qu'il n'y avait aucune raison pour que cela ne marche pas... Je ressentais le contraire.

    Oui j'ai toujours ressenti que mon corps rejetait tous ces petits bouts de nous. Je n'en voulais pas alors je n'en aurais pas. Et je m'en voulais tellement...

    Un jour, nous avons appris que oui, mon corps rejettait physiologiquement tous ces petits bouts de nous. Il m'a fallu des mois pour le digérer...

    Ces derniers temps je me suis mise à cogiter: et si j'avais toujours su ?

    Et si, depuis que je suis gamine, je savais que je ne pouvais pas avoir d'enfants et que toutes ces angoisses n'étaient que des "explications" que je me suis fabriquées pour me "rassurer" ?

    Lorsque je pensais enfant bio, je me voyais en tant que mère pitoyable incapable de m'en occuper alors que c'était le contraire avec mes petits bouts chocolats. Pour eux, je me suis toujours projetée comme une maman attentive et aimante. A aucun moment, je me suis dit que je serais incapable de m'en occuper.

    Donc oui, j'ai toujours su... Mais que c'est dur...

     


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  • Connaissez-vous le siège de fécondité ?

    Clic

     

    Il est situé dans la grotte de l'Ermitage à Saint-Emilion en Gironde.

    Il est connu pour permettre aux femmes qui s'assoient dessus de tomber enceinte dans l'année.

    Légende ? Pas tant que ça...

    J'y suis allée 3 fois.

    Deux fois avec des amies de PMA.

    La première est maman d'un beau petit garçon. Il me semble qu'elle est tombée enceinte peu de temps après.

    Pour la deuxième, nous y sommes allées en juillet dernier. Nous nous sommes même assises toutes les deux en même temps sur le siège et ... elle attend des jumeaux !!! Si si !!!

    Deux amies emmenées, les deux enceintes ... Monoï va falloir qu’on y aille ! Et là si ça marche aussi, je sens que je vais me lancer dans les affaires ;-)

    Vous voyez qu’il est efficace ! Bon ok pas pour moi ! Peut-être que mon destin est ailleurs...


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  • Hier nous avons fêté nos cinq ans de mariage.

    D'habitude, je ne suis pas très anniversaire mais là c'est différent...

    5 ans ...

    RCA, Djibouti, RDC : tous ces pays demandent 5 ans de mariage, on y est !!!

    Le téléphone n'a toujours pas sonné, il faut être patient ...

     


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  • Au jourd'hui j'ai envie de vous faire partager une chanson de la Grande Sophie.
    Elle aussi a essayé mais n'a pas réussi...
    C'est exactement ce que je ressens depuis quelques jours. Mon coeur pense bien sûr toujours à notre futur petit bout chocolat  mais il pense aussi à l'autre...
     
     
    Tu ne viendras peut-être jamais
    Mais je dirai que je t'attends toujours
    Tu sais si je comptais les années
    Les montagnes russes à s'envoler autour
    D'un désir aujourd'hui périmé
    La date limite est dépassée à court
    J'ai le cœur qui devient un jardin
    Où les fleurs n'ont plus de parfum
    Où les regards se fanent

    Dans une autre vie
    Une autrefois
    Un autre monde
    Un autre endroit
    Une autre chance

    Tu ne viendras peut-être jamais
    Mais je dirai que je t'attends encore
    Tout ce qu'il nous reste désormais
    Chansons et mouchoirs en papier le sort
    Le destin ou la fatalité
    Que reste-t-il à déguster d'un corps
    Qui apprendra à se relever
    Quand la joie sera le collier
    De sa guitare

    Dans une autre vie
    Une autrefois
    Un autre monde
    Un autre endroit
    Une autre chance

    Dans une autre vie
    Une autrefois
    Un autre monde
    Un autre endroit
    Une autre chance
    Un jour

    Tu ne viendras peut-être jamais
    Mais je dirai que je t'attends toujours
    Tu ne viendras peut-être jamais
    Mais je dirai que je t'attends encore
    Tu ne viendras peut-être jamais
    Mais je dirai que je t'attends c'est sûr
    Les bras se relèvent à mes côtés
    La blessure n'est pas surannée
    Reste l'espoir

    Dans une autre vie
    Une autrefois
    Un autre monde
    Un autre endroit
    Une autre chance

    Dans une autre vie
    Une autrefois
    Un autre monde
    Un autre endroit
    Une autre chance
    Un jour

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  • Vendredi soir a eu lieu ma kermesse.

    Comme tous les ans, ce fut un moment magique. Mes élèves se sont donnés à fond et on ressentait leur plaisir d'être sur scène.

    Pour une fois, j'ai pu observer les parents qui regardaient avec émotion leurs bambins et pour une fois je les ai enviés.

    Un jour, nous serons à leur place. Nous regarderons notre petit bout faire son spectacle, nous l'encouragerons au chamboule tout, à la course en sac... Nous le féliciterons lorsqu'il aura réussi, nous le consolerons lorsqu'il aura perdu...

    Un jour, nous aussi nous nous plaindrons car il faudra l'emmener aux entrainements, au cours de musique, chez les copains ou parce qu'il nous épuisera !

    Un jour...


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  • Le téléphone n'a toujours pas sonné mais je sais que notre OAA fait de son mieux !!!

    Tous les jours, j'ai une pensée pour notre petit bout

    Et j'apprécie tous les jours d'avoir un homme merveilleux à mes côtés...


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  • Je viens de voir qu'un site à été créé. C'est ici !


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  • Hier soir en rentrant chez moi, j'ai trouvé une lettre dans ma boite aux lettres. Je regarde l'expéditeur, c'était AurélieMM.

    Mais pourquoi une carte ?

    Aurélie attend un heureux évènement (après un long et difficile parcours) , mais non c'est trop tôt pour un faire part de naissance et puis quand même elle me l'aurait dit !!!

    J'ouvre la lettre, découvre une carte et un bracelet Fita Senhoe do Bonfim venu tout droit du Brésil.

    Une bien belle surprise !

    Sur cette carte, il y a écrit : "Juste un petit mot d'encouragement dans cette attente interminable... Je t'envoie un bracelet brésilien porte bonheur...je l'ai commandé au Brésil, en espérant qu'il te porte bonheur autant qu'à moi."

    Cela m'a énormément émue... Merci... INFINIMENT MERCI...

     


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  • Nous sommes le mercredi 31 octobre. L’entretien a eu lieu le dimanche 28 donc on ne s’attend pas à recevoir le courrier avant la fin de la semaine.

    Bon ok, je l’avoue tous les jours, je suis allée sur le forum Adoption Afrique voir si quelqu’un avait reçu la lettre.

    Aujourd’hui je vais déjeuner chez mon amie V. V n’est pas au courant que nous avons eu un entretien, d’habitude je lui dis tout mais là c’est resté top secret.

    Nous passons un très bon moment ( comme d’hab) et puis je profite qu’elle aille coucher ses enfants, sieste oblige, pour aller sur le forum.

    Et là je lis le message d’un couple : «  On a eu la lettre, c’est bon pour nous ! »

    Oh putain, c’est pas vrai, oh putain ( oui j’aime le mot putain) !!! Ça veut dire que peut-être qu’une lettre nous attend !!! Mon cœur se met à battre la chamade, c’est limite si je ne m’effondre pas par terre !!!

    J’envoie un texto à mon mari qui me répond avec son éternelle optimisme ( oui c’est de l’ironie) : « Ça  veut rien dire, t’enflamme pas trop ! »

    Mouaip...

    Je trouve une excuse pour partir plus tôt (c’est pas bien, bouh la vilaine), monte dans la voiture et vis les 45 minutes les plus longues de ma vie ( enfin jusqu’à maintenant ;-) )

    Je gare la voiture, la peur m’envahit : Sera là, sera pas là ?

    Je mets la clé dans la serrure, ouvre fébrilement la boite et là, en plein milieu, une enveloppe blanche avec l’adresse de l’OAA nous attend...

    Les larmes montent, c’est bon, oui c’est bon, si on a la lettre c’est que c’est bon !!!

    Je n’ouvre pas la lettre. Non, j’attends que mon mari rentre. Enfin le voilà. Il entre je lui montre la lettre, il sourit... On ouvre l’enveloppe : oui c’est bon, on est pris !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

    Quelle joie !!!! Vivement la prochaine étape !!!

     

     

    Ce mois-ci nous fêtons les 6 ans de la première piqûre de mon mari, 6 ans que l’on t’attend... et si tout va bien bientôt nous verrons ton visage sur une photo... et si tout va bien l’année prochaine ( bon on espère bien que ça arrive avant !!!) on te prendra enfin dans nos bras.

     Mon petit ange, en ce moment tu es dans un orphelinat, tu ne sais pas encore que bientôt tu auras des parents qui t’aiment déjà, qui pensent tout le temps à toi, qui seront à tes côtés, qui t’élèveront dans l’amour et le respect et qui te soutiendront quoique tu fasses.

    Dans quelques mois, tu verras les photos de tes futurs parents ( en espérant que tu ne sois pas trop déçu) et de ta future maison. Tu recevras nos premières lettres que te liront les nourrices. Dans quelques mois nous rentreront dans ta vie et du rentrera dans la nôtre.

    Dans quelques mois... A bientôt mon ange...


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  • La nuit a été difficile, le stress, l’angoisse ... Est-ce que je vais être à la hauteur ?

    On part au p’tit déj. L’autre couple descend et là je me lance : « Vous n’auriez pas rdv à ... ce matin ?»

    Eh oui ! J’avais raison. Nous voilà parti à parler adoption, pma ... Un couple très sympathique ! Du coup je suis moins stressée. Oh c’est l’heure d’y aller !

    On prend nos bagages et c’est parti. Le couple nous suit car eux ne savaient pas où c’était.

    Nous voilà arrivés. On nous amène dans une salle. Nous sommes une vingtaine de couples.

    Mr L et Mme L les fondateurs de l’OAA nous expliquent le déroulement de la matinée : eux vont nous parlez de l’asso, de l’adoption.  Pendant  ce temps-là six duos (un homme et une femme)  viendront régulièrement chercher les couples candidats pour un entretien individuel d’une vingtaine de minutes. Ils nous expliquent qu’il va falloir bien défendre notre projet et être le plus clair possible car si le duo trouve que notre projet n’est pas abouti ou ne correspond pas à leur philosophie, nous ne pourrons plus poser notre candidature à cet OAA ! Pour résumer, il ne faut pas se louper.

    Nous étions conviés à 9h30, nous sommes passés vers 11h30. Pendant toute cette attente, nous avons beaucoup appris sur l’adoption en Afrique (Ah oui je ne l’ai peut-être pas dit mais cet OAA travaille avec trois pays africains.).  Ils nous informent que les couples acceptés auront leur réponse par courrier dans la semaine ( oh putain c’est rapide ! ) et que l’apparentement se fera dans les six mois ( au max en avril alors)

    Ca y est, c’est notre tour. Oh lala, le stress est au max ! Faut pas se louper ! Faut pas se louper ! Nous prenons l’ascenseur, puis un petit escalier et rentrons dans un bureau.

    Le duo se présente. Nous voyons sur le bureau notre dossier avec une photo de nous deux agrafée. Et c’est parti : pourquoi  voulez-vous adopter ? Pourquoi un enfant noir ? Que vous ont appris les entretiens avec l’assistante sociale et le psychiatre que vous avez vus durant l’agrément ? Comment imagine-t-on notre futur enfant ? Et s’il ne correspond pas à vos attentes ?  Que de questions !!! On a laissé parler notre cœur : on n’imagine rien sauf ce qu’on fera avec lui et on n’attend rien, l’enfant sera comme il sera avec ses qualités, ses défauts. Cet enfant on l’aime déjà, on le porte déjà.

    Et est arrivée la question qu’on n’attendait pas : comment imaginez-vous Monsieur votre femme en tant que mère ?

    Cette question, on ne nous l’a jamais posé, on a demandé comment nous on s’imagine comme parents mais pas ce qu’on pense de l’autre. Mon homme a été très surpris, il a commencé à répondre : « elle sera aimante... » il m’a regardée et là ses larmes ont commencé à couler.  L’émotion était trop forte. En voyant ses larmes, les miennes sont montées aussi et nous voilà à pleurer avec le sourire! Des larmes remplies d’amour et de respect. Je regarde l’homme qui nous fait l’entretien, il a les yeux tout humides ! La femme cache son visage avec sa main. Mon mari s’excuse et elle lui répond « Mais pourquoi s’excuser ? Vous n’avez pas à vous excuser ! »

    L’entretien reprend avec toujours autant d’émotions et de rires.

    Ca y est c’est fini. Ils nous amènent près de l’ascenseur et l’homme nous dit : «  A très bientôt ! »

    Là mon cœur se met à battre à toute allure : ai-je bien entendu ? A très bientôt ? C’est bien ça ce que j’ai entendu ? Ça voudrait dire que ... ? Non j’ai dû mal comprendre ...

    Avant de retourner dans la salle de réunion, nous restons un moment dans l’entrée. On se boit un café, on essaie de se souvenir ce qu’on a dit dans l’entretien mais surtout on regarde toutes les photos accrochées au mur...

    On retourne dans la salle de réunion, beaucoup de couple sont déjà partis. Nous, on ne peut pas. On est bien ici. Mme L me regarde et me demande si je vais bien. Oh oui je vais bien ! On est restés jusqu’à ce que tous les couples soient passés. Mr L et Mme L sont des gens extraordinaires, cet OAA est formidable.

    Nous échangeons nos coordonnées avec le couple qui était avec nous à la chambre d’hôte. Et nous partons.

    Dans la voiture, je regarde sur mon tel les prénoms. L’OAA conseille de donner un nouveau prénom à l’enfant et de garder son prénom d’origine en deuxième position. Mon mari et moi avions nos prénoms fétiches ( qui ne plaisaient pas à l’autre bien sûr !) Je lui dis plusieurs prénoms et puis ça a fait tilt : deux prénoms, un pour un garçon, un pour une fille. Ca y est, nous les avons !

    Nous voilà rentrés à la maison. Plus que quelques jours... Je vais sur le forum adoption Afrique. Des couples parlent de leur entretien avec l’OAA. Tout comme nous ils attendent impatiemment cette lettre.

    Une lettre... Un destin...


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  • Nous sommes le samedi 27 octobre 2012. Nous sommes en route pour le Nord-Est de la France. 6h de route. Personne n’est au courant que nous sommes convoqués par un OAA. C’est la première fois qu’on ne dit rien. Et si ça ne marchait pas ...

    L’envie d’adopter date de mon enfance.

    Lorsque j’étais petite, je ne voulais pas me marier (les hommes ne sont pas gentils) et je ne voulais pas de grossesse (on peut mourir en accouchant). Mais adopter, oui ça je l’ai toujours voulu. Je me voyais avec mes petits chocolats (ah oui ils viendront d’Afrique).

    Lorsque j’ai rencontré mon mari, j’ai été super heureuse lorsqu’il m’a dit qu’il voulait adopter un petit chocolat.

    Et puis un jour, l’envie de grossesse est venue et le long et difficile parcours aussi. L’adoption a été mise de côté.

    A mi-parcours l’adoption a refait surface. Et là, elle est présente plus que jamais.

    Dans la voiture, les larmes n’arrêtent pas de monter, je suis submergée par l’émotion.  

    Si seulement... Si seulement pour une fois la chance était avec nous !

    Nous voici arrivés. Nous décidons d’aller voir où se situe l’OAA avant d’aller en chambre d’hôte . Vu que c’est en pleine campagne vaut mieux être sûr de savoir où c’est, ça serait dommage d’arriver en retard ! On a bien fait car cela n’a pas été si facile que ça.

    En arrivant à l’OAA, nous voyons des gens en train de remplir un container. Nous apprendrons plus tard qu’il était à destination du Bénin.

    J’enregistre la position dans mon téléphone et nous nous mettons en route pour la chambre d’hôte. 10 minutes ! Nickel.

    En arrivant nous voyons un couple, j’ai tout de suite pensé qu’ils étaient là pour la même raison. On s’installe, se repose et on va dans un petit resto conseillé par notre hôte. Très sympa ! Tiens le même couple !

    Après un bon repas, un dodo bien mérité. Vivement demain !!!


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  • Accusé de réception reçu ! Ouf ! Et maintenant ? Ben il faut attendre une éventuelle réponse... qui ne tarde pas à venir.

    « Vous êtes conviés à une réunion qui aura lieu le dimanche 28 octobre à 9h 30 au siège de l’association. »

    Oh punaise !!!! Oh punaise !!! On est convoqués !!! Oh punaise !!!

    Vous ne pouvez pas vous imaginer le bonheur que nous avons ressenti. ENFIN !!! Oui on sait rien n’est gagné mais c’est déjà une grande avancée !!!

    Me voilà sur le net à chercher une chambre d’hôte, c’est à 6 heures de route, il vaut mieux arriver la veille !

    Oh lala vivement le 28 !!!


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