• Nous sommes le mercredi 31 octobre. L’entretien a eu lieu le dimanche 28 donc on ne s’attend pas à recevoir le courrier avant la fin de la semaine.

    Bon ok, je l’avoue tous les jours, je suis allée sur le forum Adoption Afrique voir si quelqu’un avait reçu la lettre.

    Aujourd’hui je vais déjeuner chez mon amie V. V n’est pas au courant que nous avons eu un entretien, d’habitude je lui dis tout mais là c’est resté top secret.

    Nous passons un très bon moment ( comme d’hab) et puis je profite qu’elle aille coucher ses enfants, sieste oblige, pour aller sur le forum.

    Et là je lis le message d’un couple : «  On a eu la lettre, c’est bon pour nous ! »

    Oh putain, c’est pas vrai, oh putain ( oui j’aime le mot putain) !!! Ça veut dire que peut-être qu’une lettre nous attend !!! Mon cœur se met à battre la chamade, c’est limite si je ne m’effondre pas par terre !!!

    J’envoie un texto à mon mari qui me répond avec son éternelle optimisme ( oui c’est de l’ironie) : « Ça  veut rien dire, t’enflamme pas trop ! »

    Mouaip...

    Je trouve une excuse pour partir plus tôt (c’est pas bien, bouh la vilaine), monte dans la voiture et vis les 45 minutes les plus longues de ma vie ( enfin jusqu’à maintenant ;-) )

    Je gare la voiture, la peur m’envahit : Sera là, sera pas là ?

    Je mets la clé dans la serrure, ouvre fébrilement la boite et là, en plein milieu, une enveloppe blanche avec l’adresse de l’OAA nous attend...

    Les larmes montent, c’est bon, oui c’est bon, si on a la lettre c’est que c’est bon !!!

    Je n’ouvre pas la lettre. Non, j’attends que mon mari rentre. Enfin le voilà. Il entre je lui montre la lettre, il sourit... On ouvre l’enveloppe : oui c’est bon, on est pris !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

    Quelle joie !!!! Vivement la prochaine étape !!!

     

     

    Ce mois-ci nous fêtons les 6 ans de la première piqûre de mon mari, 6 ans que l’on t’attend... et si tout va bien bientôt nous verrons ton visage sur une photo... et si tout va bien l’année prochaine ( bon on espère bien que ça arrive avant !!!) on te prendra enfin dans nos bras.

     Mon petit ange, en ce moment tu es dans un orphelinat, tu ne sais pas encore que bientôt tu auras des parents qui t’aiment déjà, qui pensent tout le temps à toi, qui seront à tes côtés, qui t’élèveront dans l’amour et le respect et qui te soutiendront quoique tu fasses.

    Dans quelques mois, tu verras les photos de tes futurs parents ( en espérant que tu ne sois pas trop déçu) et de ta future maison. Tu recevras nos premières lettres que te liront les nourrices. Dans quelques mois nous rentreront dans ta vie et du rentrera dans la nôtre.

    Dans quelques mois... A bientôt mon ange...


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  • La nuit a été difficile, le stress, l’angoisse ... Est-ce que je vais être à la hauteur ?

    On part au p’tit déj. L’autre couple descend et là je me lance : « Vous n’auriez pas rdv à ... ce matin ?»

    Eh oui ! J’avais raison. Nous voilà parti à parler adoption, pma ... Un couple très sympathique ! Du coup je suis moins stressée. Oh c’est l’heure d’y aller !

    On prend nos bagages et c’est parti. Le couple nous suit car eux ne savaient pas où c’était.

    Nous voilà arrivés. On nous amène dans une salle. Nous sommes une vingtaine de couples.

    Mr L et Mme L les fondateurs de l’OAA nous expliquent le déroulement de la matinée : eux vont nous parlez de l’asso, de l’adoption.  Pendant  ce temps-là six duos (un homme et une femme)  viendront régulièrement chercher les couples candidats pour un entretien individuel d’une vingtaine de minutes. Ils nous expliquent qu’il va falloir bien défendre notre projet et être le plus clair possible car si le duo trouve que notre projet n’est pas abouti ou ne correspond pas à leur philosophie, nous ne pourrons plus poser notre candidature à cet OAA ! Pour résumer, il ne faut pas se louper.

    Nous étions conviés à 9h30, nous sommes passés vers 11h30. Pendant toute cette attente, nous avons beaucoup appris sur l’adoption en Afrique (Ah oui je ne l’ai peut-être pas dit mais cet OAA travaille avec trois pays africains.).  Ils nous informent que les couples acceptés auront leur réponse par courrier dans la semaine ( oh putain c’est rapide ! ) et que l’apparentement se fera dans les six mois ( au max en avril alors)

    Ca y est, c’est notre tour. Oh lala, le stress est au max ! Faut pas se louper ! Faut pas se louper ! Nous prenons l’ascenseur, puis un petit escalier et rentrons dans un bureau.

    Le duo se présente. Nous voyons sur le bureau notre dossier avec une photo de nous deux agrafée. Et c’est parti : pourquoi  voulez-vous adopter ? Pourquoi un enfant noir ? Que vous ont appris les entretiens avec l’assistante sociale et le psychiatre que vous avez vus durant l’agrément ? Comment imagine-t-on notre futur enfant ? Et s’il ne correspond pas à vos attentes ?  Que de questions !!! On a laissé parler notre cœur : on n’imagine rien sauf ce qu’on fera avec lui et on n’attend rien, l’enfant sera comme il sera avec ses qualités, ses défauts. Cet enfant on l’aime déjà, on le porte déjà.

    Et est arrivée la question qu’on n’attendait pas : comment imaginez-vous Monsieur votre femme en tant que mère ?

    Cette question, on ne nous l’a jamais posé, on a demandé comment nous on s’imagine comme parents mais pas ce qu’on pense de l’autre. Mon homme a été très surpris, il a commencé à répondre : « elle sera aimante... » il m’a regardée et là ses larmes ont commencé à couler.  L’émotion était trop forte. En voyant ses larmes, les miennes sont montées aussi et nous voilà à pleurer avec le sourire! Des larmes remplies d’amour et de respect. Je regarde l’homme qui nous fait l’entretien, il a les yeux tout humides ! La femme cache son visage avec sa main. Mon mari s’excuse et elle lui répond « Mais pourquoi s’excuser ? Vous n’avez pas à vous excuser ! »

    L’entretien reprend avec toujours autant d’émotions et de rires.

    Ca y est c’est fini. Ils nous amènent près de l’ascenseur et l’homme nous dit : «  A très bientôt ! »

    Là mon cœur se met à battre à toute allure : ai-je bien entendu ? A très bientôt ? C’est bien ça ce que j’ai entendu ? Ça voudrait dire que ... ? Non j’ai dû mal comprendre ...

    Avant de retourner dans la salle de réunion, nous restons un moment dans l’entrée. On se boit un café, on essaie de se souvenir ce qu’on a dit dans l’entretien mais surtout on regarde toutes les photos accrochées au mur...

    On retourne dans la salle de réunion, beaucoup de couple sont déjà partis. Nous, on ne peut pas. On est bien ici. Mme L me regarde et me demande si je vais bien. Oh oui je vais bien ! On est restés jusqu’à ce que tous les couples soient passés. Mr L et Mme L sont des gens extraordinaires, cet OAA est formidable.

    Nous échangeons nos coordonnées avec le couple qui était avec nous à la chambre d’hôte. Et nous partons.

    Dans la voiture, je regarde sur mon tel les prénoms. L’OAA conseille de donner un nouveau prénom à l’enfant et de garder son prénom d’origine en deuxième position. Mon mari et moi avions nos prénoms fétiches ( qui ne plaisaient pas à l’autre bien sûr !) Je lui dis plusieurs prénoms et puis ça a fait tilt : deux prénoms, un pour un garçon, un pour une fille. Ca y est, nous les avons !

    Nous voilà rentrés à la maison. Plus que quelques jours... Je vais sur le forum adoption Afrique. Des couples parlent de leur entretien avec l’OAA. Tout comme nous ils attendent impatiemment cette lettre.

    Une lettre... Un destin...


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  • Nous sommes le samedi 27 octobre 2012. Nous sommes en route pour le Nord-Est de la France. 6h de route. Personne n’est au courant que nous sommes convoqués par un OAA. C’est la première fois qu’on ne dit rien. Et si ça ne marchait pas ...

    L’envie d’adopter date de mon enfance.

    Lorsque j’étais petite, je ne voulais pas me marier (les hommes ne sont pas gentils) et je ne voulais pas de grossesse (on peut mourir en accouchant). Mais adopter, oui ça je l’ai toujours voulu. Je me voyais avec mes petits chocolats (ah oui ils viendront d’Afrique).

    Lorsque j’ai rencontré mon mari, j’ai été super heureuse lorsqu’il m’a dit qu’il voulait adopter un petit chocolat.

    Et puis un jour, l’envie de grossesse est venue et le long et difficile parcours aussi. L’adoption a été mise de côté.

    A mi-parcours l’adoption a refait surface. Et là, elle est présente plus que jamais.

    Dans la voiture, les larmes n’arrêtent pas de monter, je suis submergée par l’émotion.  

    Si seulement... Si seulement pour une fois la chance était avec nous !

    Nous voici arrivés. Nous décidons d’aller voir où se situe l’OAA avant d’aller en chambre d’hôte . Vu que c’est en pleine campagne vaut mieux être sûr de savoir où c’est, ça serait dommage d’arriver en retard ! On a bien fait car cela n’a pas été si facile que ça.

    En arrivant à l’OAA, nous voyons des gens en train de remplir un container. Nous apprendrons plus tard qu’il était à destination du Bénin.

    J’enregistre la position dans mon téléphone et nous nous mettons en route pour la chambre d’hôte. 10 minutes ! Nickel.

    En arrivant nous voyons un couple, j’ai tout de suite pensé qu’ils étaient là pour la même raison. On s’installe, se repose et on va dans un petit resto conseillé par notre hôte. Très sympa ! Tiens le même couple !

    Après un bon repas, un dodo bien mérité. Vivement demain !!!


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